Selon une étude de KPMG réalisée pour la CGPME en mars 2012, les investissements réalisés par les dirigeants de PME ont largement baissés entre 2005 et 2010 (70% en 2005 contre 55% en 2010).

Cette baisse est notamment due à la crise qui tend à freiner l’activité économique et rend frileux les chefs d’entreprise. Ce ralentissement entraine une baisse des demandes de financements auprès d’organismes bancaires. Par ailleurs, les prêts sont de moins en moins accordés, les institutions financières exigeant de plus en plus de garanties et proposant des tarifications à la hausse.

Cela pose un problème pour la croissance française et l’emploi. Les PME, qui représentent 95% du tissu économique français, ne réalisent que 23% des investissements totaux. Selon l’étude de KPMG, l’export et l’innovation sont les deux postes principaux permettant aux entreprises françaises d’être plus compétitives. Ce sont, en effet, les deux leviers clés du développement des entreprises selon 70% des patrons de PME.

La même étude démontre que 27% des dirigeants de PME considèrent que leur principal problème est le manque de financement et de trésorerie. Cependant, l’État et l’Union Européenne mènent des politiques d’ampleur pour contrer ce ralentissement. En France, il existe plus de 6000 dispositifs d’aides et de subventions dont une majorité destinée aux PME. Aujourd’hui, une entreprise qui souhaite embaucher, exporter sur de nouveaux marchés ou faire de la R & D peut prétendre à de nombreuses aides spécialement conçues pour ces domaines. En Mars 2012, 60% des PME avaient au moins un besoin de financements (dont 36% de besoins de financements d’investissements).

Concluons sur une note positive. L’étude montre que les entrepreneurs ne sont pas si pessimistes pour autant. 44% des chefs d’entreprise sont inquiets sur leur activité future en 2012 contre 58% pour le même sondage en décembre 2011. Une entreprise dynamique qui arrive à sortir son épingle du jeu malgré la crise et qui souhaite se développer peut largement trouver des subventions et autres financements correspondant à ses projets en alternative au prêt bancaire classique. Pour l’innovation, ces aides peuvent se trouver sous forme de Crédit d’Impôt Recherche, aides à l’innovation, statut de jeune entreprise innovante (JEI) ou d’aides européennes à l’innovation. En ce qui concerne l’export, les sociétés peuvent prétendre à des prêts, des aides aux financements de VIE, des fonds régionaux etc. Les investissements ne sont pas en reste puisqu’il y a également de nombreux dispositifs possibles tels que les aides aux investissements matériels, aux investissements liés à l’environnement ou encore à l’acquisition de bâtiments.