Le contrat de génération a été un des symboles du projet du président François Hollande. Ce projet – si cher au gouvernement – permettra d’inciter les entreprises à embaucher des jeunes arrivant sur le marché du travail ainsi qu’à maintenir en activité les seniors.

Après plusieurs négociations entre les syndicats et le patronat, un compromis sur le contrat de génération a été trouvé en octobre. Il servira de base au projet de loi présenté par le ministre du travail, Michel Sapin, en Conseil des ministres, le 12 décembre.

En quoi consiste le contrat de génération ?

Cette mesure permettra de :

  • pallier la frilosité des entreprises à recruter des jeunes sans expérience professionnelle,
  • dynamiser la gestion des personnes âgées dans les entreprises,
  • lutter contre le chômage des jeunes et des personnes âgées.

Comment fonctionne le contrat de génération ?

Les entreprises de moins de 300 salariés peuvent conclure un contrat de génération avec un jeune embauché en CDI et un senior de plus de 57 ans maintenu dans l’emploi jusqu’à la retraite. La personne expérimentée devra assurer la transmission de compétences. Tous les jeunes de moins de 26 ans (et les doctorants de moins de 30 ans) pourront être embauchés en contrat de génération.

Les entreprises avec un effectif compris entre 50 et 300 salariés pour pouvoir bénéficier des aides de l’état devront, au préalable, se pourvoir d’un accord (ou plan) intergénérationnel qui définira les objectifs des jeunes embauchés ainsi que des seniors maintenus. Il fixera également le plan de recrutement de l’entreprise, les modalités de la transmission de compétences et connaissances ainsi que l’accompagnement du jeune recruté.

Les entreprises ayant un effectif supérieur à 300 salariés ou celles détenues par un groupe ne pourront pas formaliser de contrats de génération. Cependant, elles seront obligées de conclure un accord (ou plan) intergénérationnel.

 

Quelles aides peuvent solliciter les entreprises ?

Selon le gouvernement, les aides aux recrutements accordées aux entreprises de moins de 300 salariés s’élèveront à 2 000 euros par an pour chaque jeune recruté pendant trois ans ainsi que 2 000 euros par an pour le senior maintenu dans l’emploi jusqu’à qu’il puisse bénéficier de sa retraite à taux plein.